Dans la continuité de l’appel des Nations Unies en faveur du maintien d’un cadre de dialogue en Afrique de l’Ouest, la Cédéao a préservé les droits fondamentaux des citoyens, tandis que l’Alliance des États du Sahel (AES), après son retrait, a rouvert ses frontières sous certaines restrictions.
Un mois après l’officialisation du départ du Burkina Faso, du Mali et du Niger de la Cédéao, Leonardo Santos Simão, Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, a exhorté à la mise en place d’un cadre de coopération entre l’AES et la Cédéao. « Nous respectons le droit des nations à s’unir autour de leurs intérêts communs », a déclaré M. Simão à l’issue d’une rencontre, vendredi, avec le Premier ministre malien Abdoulaye Maïga.
Cette initiative onusienne intervient alors que la Cédéao, dans un esprit de solidarité régionale, garantit la libre circulation des personnes et des biens pour les citoyens des trois États concernés. Une structure spécifique sera mise en place afin de gérer les relations futures avec ces pays. De son côté, l’AES avait déjà annoncé en décembre l’ouverture de ses frontières aux ressortissants de la Cédéao, tout en se réservant le droit de refuser l’entrée aux individus jugés « indésirables ».
Les trois États, dirigés par des régimes militaires, avaient officialisé leur retrait de l’organisation régionale le 28 janvier 2024, accusant celle-ci d’être sous influence française et de ne pas répondre efficacement aux défis sécuritaires.